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L’institut de la Piscine : 58 années d’existence et 3 générations au service de la piscine

L’institut de la Piscine - Chambray-lès-Tours (37)

En 1966, Alain Chouraqui, père de Laurent Chouraqui, dirigeant actuel de l’Institut de la Piscine, crée Culligan Val de Loire. Une partie de l’activité de l’entreprise intègre la vente et l’installation de filtrations pour piscines de collectivités et de particuliers. Dès 1980 l’entreprise propose, en collaboration avec un maçon local, la construction de piscines familiales « prêtes à plonger ». C’est en 1983 que l’institut de la Piscine est créé avec l’arrêt de l’activité piscine de Culligan. Laurent Chouraqui rejoint l’entreprise familiale en 1990. Il est aussi expert à la CNEPS depuis 14 ans.

Laurent Chouraqui : L’activité principale de l’Institut de la Piscine était alors tournée vers la piscine familiale. L’entreprise réalisait déjà un chiffre d’affaires, en équivalent euros, d’environ 1,5 million. L’activité était fortement tournée vers le SAV avec notamment un parc de plus de 15 000 adoucisseurs d’eau à gérer. À l’époque le marché de la piscine était loin d’être mature et nous répondions à toutes les demandes qui nous parvenaient pour des constructions de bassins de 7 m x 3 à 20 m x 8 avec des budgets allant de 20 à 150 000 équivalents euros. Nous avions également, au début des années 2000, une forte activité piscines bois et piscines hors sol avec en particulier la marque Zodiac dont nous vendions plus de 100 unités chaque année. Petit à petit le marché, en pleine croissance, a évolué. Les GSB se sont accaparées celui des piscines hors sol et de nombreux concurrents sont arrivés proposant des piscines dès 20 000 €. Nous avons fait le constat que nous n’étions pas bien placés sur ce créneau de l’entrée de gamme, et avons revu notre offre.

Nous nous sommes alors positionnés sur le marché des piscines « moyen et haut de gamme » en élargissant sensiblement notre couverture géographique. Parallèlement et grâce à notre savoir-faire, nous avons démarré une activité piscines de collectivités privées – hôtels, campings – avec des budgets compris entre 200 et 500 000 €. Cette niche nous correspond parfaitement car elle représente des marchés trop importants pour des pisciniers artisans et trop complexes pour les grandes entreprises du bâtiment. Parallèlement, dans nos magasins, nous répondons aussi aux demandes des clients particuliers disposant de budgets plus limités en leur fournissant des kits, d’une valeur d’environ 12 000 € pour une 8 x 4, et en les mettant en relation directe avec des terrassiers et des maçons partenaires qui proposent des prestations d’environ 3 000 € pour le terrassement et 10 000 € pour la maçonnerie, portant le coût total de la réalisation à environ 25 000 €. Les piscines réalisées par nos équipes représentent, quant à elles, un budget à partir de 40.000€ pour une 8 x 4, souvent équipées de volet hors-sol ou immergé. Nos bassins sont très souvent agrémentés d’une PAC, d’un traitement automatique par électrolyse et reçoivent une étanchéité membrane armée.

L’institut de la piscine réalise environ 12 M€ de CA (à additionner aux 2 M€ réalisés par la société de génie civil du groupe), répartis entre la construction d’une centaine de bassins, de la rénovation, les piscines de collectivités, le SAV et nos 3 magasins. La cinquantaine de spas et les ventes en ligne sur notre site marchand complètent notre activité finalement très variée. Cette pluralité de « métiers » au sein de la même entreprise, nous permet d’être moins sensibles aux variations économiques et de garantir une pérennité d’activité et d’emplois à une soixantaine de collaborateurs talentueux.

La taille des bassins a tendance à diminuer du fait, souvent, de terrains plus petits. Malgré tout, si nous avons aujourd’hui des demandes pour des piscines de 7 x 3 m, la taille moyenne de nos réalisations est de 10 x 5 m, avec toujours des demandes pour des bassins beaucoup plus grands. Une autre évolution notable est que la piscine, moyenne et haut de gamme, est devenue un objet de décoration et un bien de consommation. Les clients sont plus exigeants et aussi beaucoup mieux renseignés grâce à internet ! Ils recherchent l’effet « Waouh » avec de belles plages, de la pierre naturelle, du confort ainsi que des traitements automatiques qui les libèrent de toute contrainte. Nous leur proposons systématiquement des pompes à vitesse variable ainsi que des filtres à cartouches, plus économiques en énergie et en eau.

Les clients sont devenus plus exigeants

Depuis le COVID j’ai également remarqué un changement d’attitude de la clientèle. Je la trouve sensiblement plus « nerveuse », encore plus exigeante et beaucoup moins patiente : ils veulent souvent tout… et tout de suite.
En revanche, nos clients ne recherchent pas systématiquement des conditions attractives mais plutôt une sécurité dans la réalisation de leur projet et dans la confiance qu’ils nous témoignent en nous choisissant plutôt qu’un autre. L’institut de la Piscine, avec ses 58 années d’existence et ses 60 collaborateurs, répond à leurs demandes et à l’évolution des besoins de cette clientèle exigeante.

Il y a 20 ans nos techniciens étaient des touche-à-tout débrouillards. Aujourd’hui, même s’ils sont toujours polyvalents, ils possèdent un haut niveau de compétence dans leurs spécialités respectives. C’est une exigence résultant de l’évolution des matériels et des techniques. Nous les formons en interne, sur le terrain et avec l’appui de nos fournisseurs.

À n’en pas douter les contraintes législatives se durcissent ! À titre d’exemple, sur l’ensemble de notre activité piscines familiales, qui représente près de 3 M€, environ 10 % des devis n’aboutissent pas uniquement du fait de refus non négociables de l’administration. Terrains agricoles, zones naturelles, bâtiments de France… les clients sont obligés à renoncer à leurs projets.

Il y a 20 ans le prix n’était pas très important car les clients recherchaient avant tout une offre. Aujourd’hui, du fait de la concurrence web, c’est un facteur important. Le client accepte de payer un prix légèrement supérieur à celui du web, mais exige également un service, des conseils, un stock et une présentation sur le lieu de vente avec un magasin parfaitement achalandé et des gammes de produits intégrant des 1ers prix et du premium, à l’exemple de la grande distribution !

L’activité rénovation est appelée à progresser

Pour la partie construction, nous constatons une baisse d’activité de l’ordre de 10 %, en partie liée à la météo, compensée heureusement par une progression de 10 % de la rénovation. En 2024 nous réaliserons, je pense, un CA identique à celui de 2023 avec une activité collectivités en forte progression qui nous permettra de rattraper une activité magasin en baisse de 15 %. C’est une des plus mauvaises années que j’ai connues sur cette activité. En 2025, même si nous avons déjà un carnet de commande satisfaisant, la situation politique à venir pourrait devenir inquiétante en raison de contraintes « écolos » et administratives encore plus contraignantes. À titre d’exemple, dès le lendemain des élections, un client étranger a suspendu un projet pourtant signé de 200 000 € pour sa résidence secondaire craignant l’arrivée d’un nouveau gouvernement très à gauche. 
Je pense qu’en 2025 l’activité rénovation est appelée à encore progresser. Nous avons les équipes formées pour y répondre et peu de concurrence sérieuse du fait du savoir-faire technique qu’impose ces travaux très particuliers !