Le 20 mai dernier a eu lieu, à Paris, la conférence de presse du printemps 2025 de la FPP. En présence de journalistes de la presse généraliste et spécialisée, la fédération avait préparé un programme riche en contenu et invité Jean Viard, sociologue de grande renommée, ainsi que ses anciens présidents, pour parler de l’évolution de la piscine et de la filière au cours des soixante dernières années.
Retour sur cette conférence.
« 60 ans de succès des piscines familiales »
Dans son discours d’introduction, Stéphane Figueroa a présenté cette édition de la conférence de presse comme exceptionnelle, avec pour objectif de retracer soixante ans de succès des piscines familiales, un produit entré dans le cœur des Français, grâce à des invités exceptionnels comme Jean Viard (découvrir son intervention : « La piscine, reflet des évolutions de la société française ») et les anciens présidents de la FPP, venus présenter les grandes étapes de son histoire, sa professionnalisation, ses innovations marquantes, etc.
1965-2024 : de 1 500 à 3,6 millions de piscines
En soixante ans, le parc de piscines n’a cessé d’augmenter, passant de 1 500 en 1965 à 3,6 millions en 2024, avec une accélération au cours des vingt-cinq dernières années. Entre 1999 et 2024, leur nombre a en effet été multiplié par cinq, passant de 685 000 (1 pour 80 habitants) à 3,6 millions (1 piscine pour moins de 20 habitants). Dans le même temps, la part des piscines hors sol a évolué, jusqu’à devenir quasiment équivalente à celle des piscines enterrées, preuve de la démocratisation de la piscine.
Gilles Mouchiroud a rappelé que la France possédait le premier parc de piscines enterrées en Europe — 1,3 million en Espagne, 770 000 en Allemagne et 700 000 en Italie — et le troisième au niveau mondial (cf. « La France, 3e marché mondial de la piscine ? » – Enjeux Piscine n°6, fév.-mars 2025), derrière les États-Unis (environ 8,5 millions) et le Brésil (environ 3,4 millions).
Fin 2024, l’Hexagone comptait 94 480 bassins de plus qu’en 2023, dont +48 820 enterrés et +45 650 hors sol, soit 1,73 million de piscines enterrées (48 %) et 1,67 million de piscines hors sol fixes (52 %), avec une forte concentration dans le sud de la France.
« 2024 : retour au rythme pré-Covid »
2024 et 2025 ont rappelé aux professionnels de la piscine que leur secteur était fortement météo-sensible. Après six années de hausse continue – de 2016 à 2021 –, dont deux années record en 2020 (+21,5 %) et 2021 (+32 %), la filière voit son activité construction se contracter depuis 2022, dans un contexte économique et géopolitique chahuté, qui a impacté le moral des Français, ainsi qu’entraîné une baisse des transactions immobilières de –11 % par rapport à 2023 et de la construction de logements neufs (–12,3 % par rapport à 2023).
Résultat : une baisse de la livraison de piscines de –16,5 % en 2024 par rapport à 2023.Sur 5 ans, le marché reste cependant supérieur à sa valeur de 2019 de +2 % mais a connu une baisse de -19 % en 2024 par rapport à 2023. Même chose pour l’activité négoce en hausse de +18,5 % entre 2019 et 2024 mais qui a connu un repli des ventes de -16,8 % entre 2023 et 2024.
Une activité qui poursuit son repli au 1° trimestre 2025
D’après les chiffres du baromètre du premier trimestre 2025 de la FPP, l’activité piscine continue de reculer en raison de la situation géopolitique mondiale, mais également des conditions météorologiques. Ces facteurs freinent les envies de piscine et, par voie de conséquence, les demandes de devis. La fréquence des précipitations a également perturbé les mises en chantier de nouvelles piscines et de chantiers de rénovation particulièrement dans certaines régions d’habitude moins concernées comme la région PACA.
La fédération se montre cependant optimiste pour l’avenir : le marché reste structurellement porteur, les Français confirmant leur envie de piscine.