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Baromètre / Signaux faibles en mars 2025

PIB / Croissance économique: 0,9%

Pas de récession cette année. À fin 2025, le PIB devrait s’établir à 0,7% d’après les dernières projections de la Banque de France, basées sur les hypothèses de la loi des finances promulguée en février, dont la hausse de 10 points des droits de douane américains. L’activité économique devrait ensuite passer la barre des 1% avec 1,2% en 2026 et 1,9% en 2027. Ces perspectives ne tiennent pas compte de l’augmentation envisagée des dépenses militaires par l’Union Européenne.

Source : INSEE / Banque de France

Inflation / Prix à la consommation: +0,8%

En février 2025, les prix à la consommation sont restés stables par rapport à janvier et ont augmenté de 1,3% sur un an (vs 2,3% en 2024 et 5,7% en 2023) en raison du ralentissement de la hausse des prix des services et de l’électricité. En 2026, l’inflation globale devrait rester modérée à 1,6% et à 1,8% hors énergie et alimentation.

Sources : INSEE / Banque de France

Prix de l’électricité: +19%

Avec la nouvelle régulation du nucléaire qui entrera en vigueur en janvier 2026, les tarifs de l’électricité devraient mécaniquement connaître une forte hausse d’après une étude de l’UFC-Que Choisir. La réforme devrait imposer « un nouveau mode de calcul des tarifs, basé sur les prix élevés et instables des marchés de gros, au lieu du coût réel de production de l’électricité en France ».

Sources : UFC-Que Choisir

Prix de l’eau: +5,1%

La tendance à la hausse du prix de l’eau devrait se confirmer en 2025. Après des hausses médianes modérées entre 2021 et 2022 (+1,95%), le prix de l’eau ne cesse d’augmenter avec +6% en 2023 et +5,1% en 2024. L’organisme estime que le prix de l’eau pourrait augmenter de 50% d’ici 2030. Principales raisons évoquées ? Les investissements réalisés pour sécuriser les approvisionnements en eau : interconnexion des réseaux, réparation des fuites et méthodes de traitement pour une meilleure qualité de l’eau.

Sources : France Eau Publique

Confiance des ménages: 93

Dans sa dernière enquête de conjoncture, l’INSEE révèle que la confiance des ménages reprend légèrement des couleurs en février à 93 points contre 89 en décembre 2024 et se rapproche de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2024). Les Français restent cependant inquiets vis-à-vis du chômage et la part d’entre eux qui estiment qu’il est important d’épargner atteint un niveau historique (43 en février 2025 vs 27 en décembre 2024).

Source : INSEE

Nappes phréatiques excédentaires: 60%

En février, les nappes phréatiques sont restées excédentaires pour 60% d’entre elles (vs 46% en février 2024) et 21% dans les normales saisonnières. La recharge a été déficitaire sur une grande partie du territoire, seul le Sud-Est a profité de pluies excédentaires. L’état des nappes du Roussillon et des Corbières (Aude), reste bas voire très bas. Le bilan de l’hiver laisse espérer des niveaux satisfaisants au début de l’été.

Source : BRGM

Niveau des précipitations: -25%

En février 2025, les précipitations ont été déficitaires en moyenne sur la France de -25% après un fort excédent en janvier. Leur niveau reste cependant globalement conforme aux normales saisonnières sur la période hivernale. À l’échelle régionale, le déficit de pluie est particulièrement important dans le sud du Languedoc-Roussillon, la région PACA et l’ouest de la Corse.

Sources : Météo France

Températures: +0,6°C

L’hiver 2025, avec +0,6°C, est le 6e d’une série d’hivers anormalement plus chauds que la normale avec des mois de décembre et janvier proches de la normale et un mois de février plus doux que la normale avec +1,2°C. Le pays n’a connu aucune vague de froid cette année (épisode d’au moins 3 jours sans interruption).

Sources : Météo France

Défaillances d’entreprise: 67 500

Le nombre de défaillances d’entreprises devrait rester élevé en France en 2025 malgré un ralentissement de la tendance à la hausse (+2% en 2025, +17% en 2024 et +35% en 2023). 67 500 entreprises devraient donc déposer le bilan cette année (66 100 en 2024). La cause ? Principalement l’effet de rattrapage post-covid, la situation économique et des défis sectoriels comme dans le bâtiment. 

Sources : Allianz Trade

Impact de la relocalisation: 24 000 emplois par milliard d’€

C’est le nombre d’emplois créés pour un milliard d’euros de valeur ajoutée rapatriée en France par des relocalisations, d’après deux chercheurs de l’INSEE et de la Banque de France. L’étude révèle également qu’avec sa production plus verte que dans les pays vers lesquels se font les délocalisations, le Made in France permettrait d’économiser 0,7 million de tonnes de CO2 par milliard d’euros de valeur ajoutée.

Sources : Alternatives économiques