Pour réduire la consommation électrique des équipements du local technique il est possible de proposer à vos clients de s’équiper d’une solution photovoltaïque pour tendre vers l’autoconsommation. Ces solutions sont dites actives, car il s’agit d’équipements électriques qui vont convertir l’énergie solaire en électricité.
D’après des études récentes, 680 000 installations auraient été recensées fin 2024 contre moins de 100 000 en 2020 (Xerfi – Mars 2025) avec une croissance de +54% entre 2023 et 2024 (ADEME – Janvier 2025), preuve s’il en faut de l’engouement des Français pour le photovoltaïque.
Pour l’ADEME, « le coût de production du solaire photovoltaïque d’une installation de 3 à 9 kWc est de l’ordre de 13 à 19 centimes d’euros par kWh, alors que le prix du kWh acheté via une offre de fourniture classique avoisine aujourd’hui 25 c€/kWh » (base tarif réglementé 2024).
Quelques notions importantes
Le principe des panneaux photovoltaïques
Le rôle de ces panneaux est de convertir la lumière du soleil en électricité. C’est grâce aux propriétés des matériaux semi-conducteurs employés dans leur fabrication, qu’ils sont capables d’absorber les photons pour les convertir en énergie électrique. L’électricité produite va ensuite passer par un onduleur qui va convertir ce courant continu en courant alternatif.
La notion de puissance-crête
La puissance crête correspond à la puissance électrique maximale qu’un panneau solaire peut produire. L’unité de mesure est le watt-crête. La puissance produite est dépendante de la durée d’ensoleillement, de la position par rapport au soleil et de la température du panneau (passé 25°C, les panneaux perdent en moyenne de 0,25 à 0,5% de rendement par degré supplémentaire).
La norme NF C 15-100
Depuis 2008, les installations photovoltaïques entrent dans le champ d’application de la norme NF C 15-100 qui régit les installations électriques à basse-tension (BT). Elle a été révisée en 2024, notamment en ce qui concerne les panneaux plug and play. Le guide UTE C 15-712-1 fournit les prescriptions techniques détaillées relatives aux matériels des installations photovoltaïques et à leur dimensionnement.
Les kits photovoltaïques “plug & play” : une production ciblée
Ce type de kit, disponible à la vente directe aux particuliers, a l’avantage de présenter un coût et une simplicité d’installation intéressants. Les kits comprennent un ou plusieurs module(s) photovoltaïque(s) munis de connecteurs DC, un micro-onduleur monté sur un module photovoltaïque ou un des supports et un câble de connexion AC entre le micro-onduleur et la prise murale standard dans le local technique.
L’électricité produite pourra être directement utilisée par les équipements de la piscine (priorisation). Le surplus sera réinjecté sur le réseau de la maison pour venir alimenter ses équipements. Il est obligatoire de déclarer l’installation en remplissant gratuitement une convention d’autoconsommation sans injection sur le site internet d’ENEDIS.
En raison de leur faible volume de puissance (400 à 900 Wc pour un à deux panneaux) ces panneaux photovoltaïques « plug & play » peuvent être installés sans intervention d’un électricien. Attention cependant à bien respecter les consignes d’installation et de branchement fournies par le fabricant (type de connecteur, de fiche, de câble AC et de section de ce câble).
L’ADEME a publié un guide pratique qui synthétique les normes, règles de dimensionnement, d’installation et de raccordement d’un kit photovoltaïque plug and play.
A noter : pour les installations d’une puissance supérieure à 3kW et fixés sur un mur ou sur un toit à une hauteur supérieure à 1,80 nécessitent une déclaration préalable en mairie.
Les installations photovoltaïques sur toiture : des économies sur la facture globale des clients
La réduction de la consommation de l’ensemble des équipements de la maison.
Sans rentrer dans le détail, l’intérêt de cette solution est qu’en fonction des attentes du client, il est possible de dimensionner l’installation pour couvrir tout ou partie de ses besoins en électricité et de revendre le surplus d’électricité. Cela permet également d’obtenir une vision annuelle de la consommation d’énergie et des économies réalisées pour calculer le ROI de l’investissement dans l’installation.
La priorisation en fonction des besoins
À partir du coffret électrique principal de la maison, il est possible de prioriser l’alimentation de certains équipements en fonction de l’énergie produite disponible et des attentes du client. C’est sur ce sujet que les industriels de la piscine travaillent aujourd’hui, les plus avancés étant les fabricants de pompes à chaleur qui proposent des coffrets de de gestion intelligents capables d’optimiser l’utilisation de l’énergie disponible en fonction des besoins journaliers et périodiques de chaque piscine par rapport à ceux de la maison.
Cela fera l’objet d’un article détaillé dans un prochain numéro des Enjeux Piscine.
Sources :
- Ademe
- Enedis
- Service-public.fr
