Implanté à Piray, tout près de Besançon depuis 24 ans, Loon Piscines & Spas fait partie du réseau Hydro Sud Direct. Nous avons fait le point avec son dirigeant, Remi Gallet, sur la saison écoulée et sur les perspectives de l’année 2024.
À retenir :
- Un chiffre d’affaires 2023 égal à 2022
- 2024 : les clients sont plus enclins à négocier les prix
Enjeux Piscine : Comment s’est passée la saison 2023 ?
Rémi Gallet : L’année 2023 se termine bien puisque nous allons réaliser un chiffre d’affaires quasiment identique à celui de 2022. Nous sommes satisfaits de ce résultat car nous étions conscients que les situations économiques, politiques avec la guerre en Ukraine, et les arrêtés sécheresses – notre région a fait l’objet de 4 mois de restrictions d’eau renforcées – pouvaient impacter notre chiffre d’affaires. Le fait que la rénovation soit l’activité principale de l’entreprise nous a très certainement aidé cette année. En effet la rénovation représente 60 % de l’activité chantiers de l’entreprise et les 40 % restant correspondent à des bassins construits par des maçons dans lesquels nous installons étanchéités, réseaux hydrauliques, filtration et équipements de sécurité. On le sait, la rénovation est moins sensible que la construction aux aléas de la conjoncture et, compte tenu que nous sommes installés depuis maintenant 24 ans, nous bénéficions chaque année d’un volume significatif de bassins devant faire l’objet d’une rénovation. Côté magasin nous constatons un recul d’environ 5 %. Un mois de mai avec une météo « catastrophique » dans notre région est responsable d’une légère baisse des ventes « chimie ». Deux familles de produits sont en revanche en net repli : il s’agit des pompes à chaleurs, nous n’en avons vendu que 24 cette année alors qu’habituellement nous en vendons entre 50 et 60 unités, et, dans une moindre mesure, les spas. De nombreux devis de spas n’ont pas été transformés. Pour ces 2 familles de produits les augmentations conséquentes du prix de l’électricité ont pénalisé les ventes. Le reste de notre activité, essentiellement l’entretien avec les hivernages et les remises en route des bassins, se maintien bien.
EP : Une évolution dans les attentes de vos clients ?
RG : Je note que les gens sont de plus en plus sensibles a « ce que l’on fait de l’eau » ! C’est une évolution notable et nous nous devons, en tant que professionnels, d’en tenir compte. Afin de répondre à cette préoccupation nous avons, entre autres, équipé l’entreprise de 3 citernes souples de 20 m3 chacune. Ces citernes nous permettent, lors d’une intervention sur un bassin, de stocker son eau afin de pouvoir la restituer lorsque les travaux sont terminés. Cette démarche est plébiscitée par nos clients. Dans le même esprit nous proposons systématiquement des équipements qui permettent d’économiser l’eau tels des filtres à cartouche(s), des cuves de récupération d’eau qui rendent les propriétaires de piscine moins dépendants du réseau d’eau de leurs communes, et, bien évidement des couvertures et des volets. Il faut noter que, compte tenu du climat de notre région, les piscines sont quasiment toutes couvertes. Enfin nous conseillons régulièrement des équipements tels que les pompes à vitesse variables, plus économes en énergie mais il faut reconnaitre que leur prix, bien qu’ayant baissé, reste encore souvent dissuasif. La protection de la planète se heurte encore aux impératifs du porte-monnaie ! Quoiqu’il en soit les clients attendent des propositions concrètes en la matière.
Quelles perspectives pour 2024 ?
Nous sommes confiants pour 2024. Les demandes de devis pour 2023 sont identiques, en nombre, à celles de 2022 et, à fin décembre, nous avons déjà enregistré un nombre de commandes égal à celles validées l’année dernière à la même époque ! La hausse des prix s’est calmée et nous constatons même quelques baisses ! C’est bien évidement une bonne chose. Autre point en faveur de notre activité, le fait que la clientèle « rénovation » est en moyenne plus âgée et de ce fait plus à l’aise financièrement, donc moins impactée par les restrictions bancaires et le prix du crédit. Elle possède une piscine depuis des années et a souvent anticipé le coût des travaux qu’elle considère comme étant un passage obligé. Une évolution est toutefois à signaler : les clients, avant de se décider, font établir sensiblement plus de devis qu’auparavant et sont plus enclins à négocier les prix. Ils demandent également, plus régulièrement, un étalement des payements lors d’un achat important comme celui d’un robot ou d’un filtre, ou même à l’occasion d’achats plus modestes.