Tout pour l’Eau Tarbes : « Rester vigilant en proposant des solutions écoresponsables pour éviter le gaspillage de l’eau »

Fondée en 2001 par Frédéric Teyssier, Tout pour l’Eau à Tarbes fut l’une des premières à rejoindre le réseau SolidPool dès sa création. En avril 2022, l’entreprise est rachetée par deux amis de longue date, Xavier Torrent et Yoann Loubet. Ils s’attachent depuis 3 ans à perpétuer la solide réputation forgée par l’entreprise dans les Hautes-Pyrénées. Interviewé par Enjeux Piscine en cette fin d’année 2024, Xavier Torrent, le cogestionnaire, dresse un bilan du trimestre écoulé et nous partage ses objectifs pour l’année 2025.

Vous avez racheté l’entreprise il y a 3 ans, pouvez-vous revenir sur votre parcours en quelques mots ?

Au début des années 2000, mon associé et moi étions piscinistes chez un concurrent. Puis nous avons roulé notre bosse chacun de notre côté dans des univers différents. Après le Covid, nous avons eu l’opportunité de racheter l’entreprise. Adhérente de la première heure au réseau SolidPool, Tout pour l’Eau répondait à notre vision du métier et partageait nos valeurs. Nous avons souhaité continuer sur la même lancée, avec les mêmes employés et les mêmes procédés de construction : à savoir des blocs coffreurs en polypropylène recyclé, une technologie unique développée et brevetée par SolidPool en 2001, qui donnent naissance à des piscines sur mesure en béton armé. Faire partie du réseau nous apporte également beaucoup en termes de notoriété et de partage d’expériences.

Comment se répartit votre activité ?

Nous sommes spécialisés dans la construction de piscines en béton armé mais nous réalisons de plus en plus de rénovations. Nous gérons également une trentaine de contrats annuels d’entretien, majoritairement pour l’hivernage et la remise en route des piscines. Il y a une véritable demande mais nous n’avons pas encore les ressources humaines en interne pour développer ce marché, notamment en raison de la saisonnalité de l’activité. Mais cela pourrait être un axe de développement à moyen terme.

En octobre et novembre, nous avons été surpris d’observer un pic dans les demandes de contacts et de devis

Quel bilan dressez-vous du dernier trimestre 2024 ?

La saison 2024 s’est très bien passée. Nous avons constaté une hausse de notre activité rénovation. Comme partout en France, le parc de piscines vieillissant des Hautes-Pyrénées demande de plus en plus d’interventions. Concernant la construction, nous avons atteint nos objectifs d’une quinzaine de bassins. Nous constatons une légère baisse du nombre de constructions par rapport aux années précédentes, mais le panier moyen est en hausse grâce à des piscines mieux équipées.
En octobre et novembre, nous avons été surpris d’observer un pic dans les demandes de contacts et de devis, alors que ce n’était pas forcément le cas les saisons précédentes, où il avait plutôt lieu au printemps et en septembre. La raison tient certainement au fait de l’absence de canicule en 2024 et à une météo défavorable au début de l’été et à la rentrée.
De plus, nous avons participé au salon de l’Habitat de Tarbes en octobre, ce qui nous a permis de toucher de nombreux prospects. Participer à des salons reste une bonne stratégie pour améliorer notre visibilité et aller à la rencontre des clients. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne nous sommes pas rendus au salon Piscine Global : nous avions des devis à finaliser, et compte tenu de la taille de notre structure, nous avons préféré nous concentrer sur notre carnet de commandes et la relation client.

En matière de rénovation, quelles sont les demandes pour lesquelles vous intervenez généralement ?

Dans 60% des cas, il s’agit d’un changement de liner. Mais nous avons régulièrement des demandes de renouvellement d’équipements, que l’on remplace et/ou complète par des électrolyseurs au sel, des régulateurs de pH… Nous intervenons aussi beaucoup sur des rénovations de bassins avec des créations de plages intérieures ou d’escaliers et, de plus en plus souvent, pour des rehaussements de fond. Les demandes de bassins à fonds plats augmentent considérablement : c’est une manière de réduire la consommation d’eau, le volume à traiter, mais aussi de baisser le prix des équipements à installer. Une pompe à chaleur ne coûte pas le même prix selon le besoin en chauffage. Nos clients sont sensibles à ces arguments. C’est aussi un moyen, pour eux, de profiter davantage de leur piscine en famille et de jouer avec leurs enfants.

Comment appréhendez-vous l’année 2025 ?

Nous avons des objectifs similaires à 2024 mais avec une visibilité plus courte. Bien que nous ayons quelques devis en cours de finalisation, leur concrétisation reste un défi ! Parmi nos autres objectifs de l’année : renforcer nos campagnes de communication, notamment sur les réseaux sociaux, afin d’élargir notre clientèle. En effet, notre showroom nous apporte une grande crédibilité et permet de fidéliser notre clientèle existante, mais les prospects ont du mal à passer la porte. Nous ne sommes pas suffisamment identifiés comme étant un point de vente où l’on peut venir acheter ses produits de traitement, faire analyser l’eau de sa piscine, s’équiper… Enfin, nous allons continuer d’être proactifs en termes d’optimisation énergétique en proposant à nos clients des équipements écoresponsables tels que des pompes à vitesse variable, des cuves de récupération d’eau de débord ou des locaux techniques équipés de panneaux solaires « plug and play ». Nous devons rester vigilants en proposant des solutions pour éviter le gaspillage de l’eau et réduire les consommations des piscines.

Maintenir la communication et montrer aux clients que leur projet reste au centre de nos préoccupations

Avez-vous constaté une évolution dans vos rapports avec votre clientèle ?

La typologie de notre clientèle se situe dans la tranche d’âge 30-60 ans (dont plus de la moitié a entre 40 et 55 ans). Nous sommes installés depuis 3 ans seulement donc il nous est difficile de mesurer les changements sur le long terme. D’autant que notre arrivée correspond à la vague post Covid. Malgré tout, nous avons remarqué que les clients sont de plus en plus méfiants. Le délai de transformation s’est allongé car ils comparent de plus en plus et font jouer la concurrence. 
Pour les rassurer, nous avons donc redoublé d’efforts. Par exemple, lors du démarrage d’un chantier, et au vu du procédé de construction, nous sommes très présents au début et jusqu’à la fin du gros œuvre (terrassement, montage et coulage de la structure, remblaiement et finition du terrassement), puis le chantier est mis en pause jusqu’au montage du local technique et la pose du liner quand arrivent les beaux jours…
Aussi, pour éviter que les clients aient l’impression d’un manque de suivi pendant cette période, nous les contactons et passons régulièrement. Ces relances permettent de maintenir une bonne communication et leur montrent que leur projet reste au cœur de nos préoccupations.