Pour la 4e fois, la MFU de Rennes a permis à ses apprentis de réaliser un stage chez des pisciniers européens. À la différence des éditions précédentes, les 14 apprentis de 2e année du BP Piscine s’étaient portés volontaires pour partir chez des professionnels en Espagne, Italie et Portugal.
Retour d’expérience avec les apprentis et Mickaël Guiguen, directeur de la MFU de Rennes.
L’objectif et l’organisation du stage
C’est grâce à sa collaboration avec Fluidra, que le centre de formation breton a pu envoyer ses apprentis, en binôme et pendant 15 jours, dans 7 entreprises européennes. Le fabricant avait sollicité ses clients dans plusieurs pays pour accueillir ces futurs professionnels de la piscine. 7 entreprises, 3 en Espagne, 2 au Portugal et 2 en Italie, se sont portées volontaires pour cette édition 2024.
Mickaël Guiguen explique : « Ce projet a pour objectif de faire vivre aux jeunes une expérience enrichissante de 15 jours à l’étranger ». Et d’ajouter que ce stage ne pose « aucun souci aux employeurs français parce qu’il est organisé sur le temps de formation et pas sur le temps de présence en entreprise. »
En ce qui concerne le financement, il précise qu’il a été pris en charge par les OPCO pour la 2e année consécutive. Les 2 premières éditions avaient été financées dans le cadre du programme Erasmus+ incitant à la mobilité européenne mais le planning et l’organisation administrative ne s’alignaient pas suffisamment sur la saisonnalité du secteur.
Pour l’hébergement, les apprentis ont été logés chez l’habitant.
Ce que les apprentis retiennent de cette expérience ?
Ce fut pour eux une belle expérience, l’occasion de voir du paysage et de découvrir des manières différentes de travailler. Ce stage leur a également donné envie d’apprendre les langues et même, à certains, de partir travailler à l’étranger. L’un d’entre eux avoue qu’il serait d’ailleurs bien resté au Portugal.
Seule contrainte, aucun ne parlait la langue du pays où il avait été envoyé. Après 2 jours un peu compliqués, ils se sont vite adaptés, et entre l’utilisation d’outils comme Google Traduction et les efforts des techniciens espagnols, portugais et italiens pour communiquer avec eux en anglais, ils ont pu rapidement s’intégrer et partager leur quotidien.
Même si la durée du stage pouvait paraître un peu courte, les étudiants l’ont trouvé suffisante pour des apprentis de 2e année de BP au regard des connaissances déjà mises en pratique dans leurs entreprises en France.
Les différences entre la France et ces différents pays ?
Quel que soit le pays, les apprentis ont constaté que les techniques mises en œuvre étaient dans l’ensemble très similaires.
Au Portugal :
Pose de membrane armée, tests en pression de tuyau sur rénovation, passage de tuyaux rigides sur bassin de camping… les deux entreprises portugaises qui les accueillaient, travaillaient aussi bien en rénovation, qu’en construction de bassins neufs, publics comme privés, et proposaient également du paysage. Particularité identifiée, en raison de la chaleur, les entreprises ne posaient que de la membrane armée.
Ils ont également remarqué que les techniciens rencontrés n’avaient pas suivi de formation mais avaient appris sur le tas avec les plus âgés.
En Italie :
Les apprentis ne retirent que du positif de leur expérience italienne en ayant participé à de beaux chantiers. En cette période, les entreprises intervenaient beaucoup en entretien de piscine et en SAV. Ils ont constaté quelques différences de réglementation et l’absence d’une formation équivalente à la leur.
En Espagne :
La période étant à l’ouverture des piscines, ils sont beaucoup intervenus en SAV pour résoudre des problèmes liés à ces ouvertures. Ils ont observé des habitudes différentes, particulièrement en ce qui concerne le revêtement, avec une préférence pour la mosaïque.
Ils rapportent que beaucoup de formations sont proposées en Espagne mais qu’elles séduisent malheureusement peu de candidats.
Pourquoi cette collaboration entre la MFU et Fluidra ?
Pour Mickaël Guiguen, « grâce à sa force de frappe, Fluidra a été un grand facilitateur pour le projet, en allant sourcer des entreprises ».
Pour Lucie Goupil, responsable de la Fluidra Pro Academy, « le projet de la MFU de Rennes rentre dans la politique sociale du groupe qui a la volonté de soutenir la formation pour aider à professionnaliser le plus possible le métier. C’est en discutant de notre partenariat que nous avons identifié le projet et souhaité contribuer à sa réalisation. Nous avons débuté l’an passé avec l’envoi de 7 étudiants en Italie. Notre rôle a consisté à constituer une liste de sociétés accueillantes dans les 3 pays, la MFU se chargeant ensuite de la partie administrative. »
La rencontre s’est achevée par des remerciements chaleureux des apprentis aux équipes de Fluidra, au nom de toute leur classe.