Créée en 2009 à Labenne, dans les Landes (40), l’entreprise Dany Piscines a ouvert un magasin en 2022 à Boucau, dans les Pyrénées Atlantiques (64). Elle travaille en collaboration avec 2 entreprises de maçonnerie qui assurent la construction des piscines béton maçonnerie traditionnelle tandis qu’elle se charge de la partie filtration et équipement du bassin. Marie Vichera Saade gère l’entreprise avec son époux Daniel Saade. Elle nous a livré son décryptage de la saison 2024.
Enjeux Piscine : Comment se passe ce début de saison 2024 ?
Marie Vichera Saade : Après avoir réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 367 000 €, nous avons progressé de façon significative en 2023 pour atteindre 561 000 €. L’année 2024, au même titre que l’année 2023, est une bonne année puisque nous avons à notre planning chantier, équipement de piscines neuves et rénovations, une trentaine de bassins et ne pouvons pas en accepter plus. Cependant, la météo catastrophique de ce début d’année, avec 4 mois de pluies abondantes, perturbe grandement le déroulement des chantiers pour lesquels nous accusons 4 mois de retard qui seront difficilement rattrapables. Il nous faut gérer les mécontentements des clients qui ne sont pas toujours compréhensifs. L’activité de notre magasin, quant à elle, marque le pas pour l’instant, car elle dépend, elle aussi, de la météo.
Avez-vous constaté des évolutions dans les demandes de vos clients ?
Juste après la période Covid nous avons eu de très fortes demandes pour des bassins inférieurs à 10 m², adaptés aux petits jardins et permettant de s’affranchir des autorisations administratives, mais depuis, nous sommes revenus à des tailles de bassins habituelles, c’est-à-dire 8 x 4 m en moyenne. Il s’agit de bassins bien équipés avec volet hors-sol ou immergé, pompe à chaleur, électrolyseur avec régulation de pH, et robot. Côté étanchéité nous posons essentiellement de la membrane armée 150/100e voire 200/100e. Cela représente un budget compris entre 20 et 25 000 € pour les équipements que nous installons, auquel il faut ajouter un budget équivalent pour la partie maçonnerie. Nous constatons toujours une progression de la rénovation qui représente aujourd’hui 60 % de nos chantiers contre 40 % pour la construction.
Avez-vous des questions de la part de vos clients concernant les restrictions d’eau qui ont fait débat lors de l’été 2023 ?
Pas vraiment. Il faut savoir que notre région est une région pluvieuse et qu’actuellement l’ensemble des nappes phréatiques sont particulièrement chargées. Cependant nous sommes conscients que l’eau est un bien précieux et nous ne manquons pas de passer le message à nos clients. Nous leur expliquons, par exemple, que dans notre département les écarts de températures entre le jour et la nuit sont particulièrement importants et que, de ce fait, nous recommandons fortement l’installation d’un volet. Idem lorsqu’une intervention, changement d’une pièce à sceller ou autre, nous contraint à baisser le niveau d’eau du bassin. Nous sommes désormais équipés d’une citerne gonflable qui nous permet de réinjecter l’eau dans la piscine à la fin du chantier. Il s’agit d’une démarche appréciée par nos clients. En revanche, nous avons de plus en plus de questions concernant le coût de l’électricité et la consommation des pompes à chaleur. Les clients sont aujourd’hui plus réservés sur l’achat de cet équipement. Nous achetons donc juste le nombre de PAC nécessaires à la réalisation de nos chantiers.
Disposez-vous d’un portefeuille de contrats d’entretien ?
Oui et il s’agit d’une activité qui progresse, même si nous sommes actuellement limités par la taille de notre entreprise. Notre effectif total est de 3 personnes, mon époux, 1 technicien et moi-même. Nous gérons actuellement une quarantaine de contrats d’entretien ainsi que des interventions ponctuelles lors des remises en route et des hivernages. Nous sommes implantés dans une région avec beaucoup de résidences secondaires et, sur nos 40 contrats d’entretien, 30 concernent des résidences secondaires et la demande continue de progresser. C’est pourquoi, même si nous avons la volonté de rester petit, nous allons renforcer notre structure avec l’arrivée d’un technicien qui se consacrera en priorité à ces prestations. Il s’agit pour nous d’une opportunité de développement intéressante car pérenne.
Comment envisagez-vous la seconde partie de l’année et le début de 2025 ?
La seconde partie de l’année va être notamment consacrée à rattraper les retards de chantiers dûs à la météo. Nous avons déjà des chantiers prévus pour le dernier trimestre 2024 ainsi que pour le début de l’année 2025. Comme nous avons la volonté d’assurer un service de qualité à nos clients, et même si la demande progresse, nous réaliserons vraisemblablement un nombre de chantiers identique à 2024. Il faut savoir dire non et garder ainsi une charge de travail compatible avec la taille de notre structure.
Dany Piscines en chiffres
Année de création : 2009
Effectif : 3 personnes
CA 2023 : 597 000 €