AccueilProduits et techniqueChef(s) de chantierQuand il faut démolir le bassin pour terminer la piscine…

Quand il faut démolir le bassin pour terminer la piscine…

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Sur le papier, le projet du client était plutôt simple à réaliser, sans contraintes particulières. La maison édifiée et les terrasses coulées, il ne restait plus qu’à construire la piscine. 
L’entreprise missionnée démarre le chantier et coule la structure, demande à être payée pour les travaux réalisés et… c’est là que les clients, qui n’habitent pas sur place, découvrent que leur piscine ne sera pas achevée et que surtout, l’intervenant n’a pas hésité à forer dans les terrasses existantes pour sceller les fers et raccorder le bassin à la terrasse. 

Le Bassin (in)achevé par la première entreprise

Paniqués, les propriétaires contactent leur maçon qui leur conseille d’arrêter les travaux, de ne pas payer et de faire appel à un autre professionnel de la piscine qui pourra établir un diagnostic et les aiguiller sur la suite à donner au chantier. Malheureusement, ils avaient déjà versé un important acompte (plus de 40 000 euros) pour le gros œuvre. Ils décident de faire appel à un avocat mais trop tard, l’entreprise est déjà en liquidation. 

Ils contactent alors Jean-Luc Rivière et lui demandent s’il peut terminer le chantier, à savoir poser la membrane armée et finaliser l’installation technique. Il leur explique qu’ils peuvent faire jouer l’assurance décennale de l’entreprise défaillante mais, en raison des délais de procédure, ils préfèrent poursuivre la réalisation de leur projet.

À leur demande, Jean-Luc Rivière établit un diagnostic et s’aperçoit que les parois du bassin ne sont pas droites ni parallèles, que les enduits de finition ne sont pas vraiment « finis », que le bac tampon n’est pas plat – il faudrait une pompe très puissante pour que l’eau puisse déborder – que 3 ou 4 tuyaux seulement arrivent dans le local technique et, qu’en plus d’avoir été accrochée à la terrasse, la piscine n’a aucune fondation… elle est seulement posée sur un lit de gravier roulé de 25 cm !

Il recommande donc au client de démolir l’ensemble de la structure et de la désolidariser des terrasses, de réaliser de véritables fondations, de reconstruire le bassin avec un local technique adéquat, de poser une membrane PVC et d’installer une couverture automatique intégrée avec caillebotis immergés. Enfin, comme il s’agit d’une résidence secondaire, d’équiper la piscine d’un système de traitement de l’eau et d’un robot de nettoyage automatisés.

Mon plus gros choc a été la découverte du travail fait par le pseudo-piscinier intervenu avant nous !

Le chantier

Il faudra 3 jours avec deux équipes et deux brise-roches de 5 et 25 tonnes pour démolir le bassin. La principale contrainte, lors de cette première étape, a été d’éviter de toucher à la structure de la maison et des terrasses. Heureusement, ces dernières avaient été posées sur des hourdis par le maçon, ce qui a facilité leur désolidarisation. Il a fallu néanmoins découper et trancher le béton et les fers au ras de la terrasse, avec un disque de 130 mm, ce qui s’est révélé assez difficile.
Les déchets de la démolition ont ensuite été transportés pour être concassés et retraités, ce qui a nécessité un jour entier de travail.

Avant tout chantier de construction, Jean-Luc Rivière s’assure que le client a réalisé une étude de sol, qu’elle lui ait été demandée par le service d’urbanisme pour son dossier de déclaration préalable. Sinon, il n’hésite pas à la recommander vivement à son client.
Dans ce cas de figure, la présence de rochers à 30 cm de profondeur et le fait de construire le bassin hors-sol, lui permettait de s’affranchir de la partie analyse du sol.
L’entreprise a donc réalisé une fondation périphérique en béton ferraillé avec un hérisson de cailloux sur film polyane au centre. Ses techniciens ont ensuite positionné les bondes de fond et le réseau hydraulique. 
Deux équipes de 3 personnes et 4 jours seront nécessaires pour l’étape terrassement et création des fondations, avant ferraillage et le coulage à la toupie de la dalle de béton de 15 cm.

Démarre ensuite la construction du bassin proprement dite, avec montage et ferraillage de la structure en agglos à bancher, de l’escalier, de la pataugeoire, du bac tampon et de la fosse du volet, et, en parallèle, installation de toutes les pièces à sceller couleur beige, refoulements, prise balai, projecteurs… 
Des carottages du mur de fondation séparant la piscine du vide sanitaire, sous une partie de la terrasse, sont effectués pour amener les tuyaux jusque dans le local technique. 
Puis coulage avec une pompe à béton, tout en veillant à obtenir des angles bien nets pour la pose de la membrane sur les marches, les contremarches et le sommet du coffre immergé pour le volet.
Enfin, réalisation d’une chape de finition en ciment sur le fond et d’un enduit au mortier de ciment sur les murs.

Pendant la phase de séchage, l’équipe s’est occupée de poser les margelles en travertin de 3 cm d’épaisseur et de prolonger le mur existant, en pierre naturelle de 8 cm d’épaisseur, dans le prolongement du débordement. Le carrelage des terrasses et de la plage latérale a été confié à un carreleur local qui avait déjà réalisé tous les travaux dans la maison.

Généralement, l’entreprise préfère poser des liners. Mais sur cette réalisation, le client préférant que l’étanchéité soit assurée par une membrane armée, elle a fait appel à un poseur spécialisé avec lequel elle a l’habitude de travailler, très exigeant sur la qualité de la pose et des finitions. La pose des rails hungs sur l’arase, du feutre de protection de 300 g sur la totalité du bassin et la soudure de la membrane beige sable prendront 2 jours et demi. Jean-Luc Rivière préfère utiliser un feutre épais, plus technique à travailler au moment de souder la membrane, mais plus confortable pour le baigneur.

Jean-Luc Rivière équipe le local d’un filtre Hayward Swimclear multi-cartouches C5030 pour davantage d’économies d’eau (1 à 2 nettoyages par saison avec surdimensionnement du filtre pour une économie de 15 à 20 m3 d’eau) et de 2 pompes à vitesse variable Hayward Tristar VSTD (50% d’économie d’énergie au minimum), une pour le gavage et une autre pour la filtration. Le réseau hydraulique est en diamètre 63 avec vannes Easyfeat DN 63 et des colliers malins en plastique pour éviter les problèmes de corrosion.
Il automatise le traitement de l’eau avec un électrolyseur de sel (Promatic MPS 33 de Davey) sur ce bassin-là (ou un Aquarite Hayward) comme dans quasi tous les bassins qu’il construit ou rénove, et une régulation pH/redox (Avady), des sondes de niveau pour le débordement, 3 éclairages LED blanc froid de 40W (Eolia de CCEI). 
Le pool terre est installé indépendamment de celui de la maison.
Pour le nettoyage du bassin, il propose un robot Polaris 280 avec surpresseur Hayward et, pour chauffer l’eau, une pompe à chaleur Full inverter ENPI Hayward, dissimulée sous la terrasse dans un grand couloir de 25 m de long qui longe le local technique de 2 m x 4.

Principale contrainte du volet, qu’il puisse couvrir la pataugeoire et l’escalier, d’où l’importance de bien calculer ses dimensions. Le volet immergé choisi est un Diver axial (Abriblue) avec lames blanches standard et caillebotis en grès cérame beige assorti à la membrane armée.

Ravi du résultat, le client a fait venir un photographe qui a réalisé des prises de vue de la piscine (enfin) achevée et a recommandé l’entreprise de Jean-Luc Rivière à son entourage.
Il a également signé un contrat de maintenance avec l’entreprise qui s’occupe désormais de l’ouverture et de la fermeture de sa piscine ainsi que de son entretien pendant la saison.